dimanche 30 décembre 2012

Lecture.


Quand vous êtes petits, on vous dit que lire, c’est bien. On vous encourage, on vous félicite. Peut être que comme moi, vous avait pris goût à la lecture.
Enfant, j’ai dévoré des livres. Des tonnes de livres. Des livres fantastiques, merveilleux, des romans pour adolescentes cul-cul, des romans en tout genre. Mais je ne sais pas si vous avez remarqué, dans les livres, l’histoire se déroule toujours plus ou moins de la même manière. Dans les grandes histoires d’aventure, celui qui deviendra le héro ou l’héroine mène une vie tranquille et finit par être attiré à l’extérieur par une quête. Dans n’importe quel roman de n’importe quelle bibliothèque du monde, au début de l’histoire, le personnage principal est une fille banale, un looser, un mec désabusé ou meuf invisible. Quelqu’un d’insignifiant, en somme. Et à la fin du roman, ils sont tous amoureux, épanouis, heureux.
Et puis, naïf et crédule que tu es étant enfant, tu y crois. Tu crois qu’à toi aussi, il pourra t’arriver des choses comme ça. Que la petite fille timide, invisible, rêveuse, pas jolie, bonne élève et discrète aura le droit à sa part de vie. Que l’adolescente légèrement décalée et marginale, mélancolique, peut être hautaine parfois, désabusée et romantique ne sera pas totalement invisible, que quelqu’un aura peut être l’idée de s’intéresser à elle. 
Sauf que non.
Les livres m’ont fait pleurer, les livres m’ont rendu utopiste, songeuse, affreusement romantique et blasée à la fois. Les livres m’ont donnés un oeil critique et un minimum de culture. Les livres m’ont fait découvrir la sonorités des mots, les glissements qu’ils peuvent prendre et les émotions qu’il dégagent. Les livres m’ont transmis des leçons que j’espère être des valeurs juste. Les livres m’ont surement rendu inadaptée à mon -à notre -époque.
Les livres m’ont fait entrevoir quelque chose qui me manque, car je ne l’obtiendrai jamais. Ils font entrapercevoir des rêves, des utopies, des bonheurs impossible. Ils montrent de la beauté dans la différence, une beauté que personne ne voit vraiment, finalement. Je crois que j’ai un poids dans le ventre, comme un vague regret, comme une  à l’idée que jamais je n’aurait l’occasion de vivre un centième de ce qu’ils racontent. Même la déchéance, l’ennui, la descente aux enfers sont beaux dans les livres.
Et pourtant, j’adore lire. Mettre un CD, prendre une tasse de café ou de thé, me glisser sous une couverture et lire. J’adore ça. C’est fabuleux de lire. D’imaginer chaque personnage, son visage, ses attitudes, ses mouvements. De voyager là où on ira jamais.De s’évader. Peut être que ce que je décris là des clichés, mais ils n’en restent pas moins vrais, de mon propre avis en tout cas.
Je crois que si ma vie est un plus ou moins un échec, c’est grâce et à cause des livres.
Et j’en suis plutôt contente, tout compte fait.

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