samedi 10 novembre 2012

Beauté.

Je trouve la beauté sans grand intérêt. Les gens beaux sont souvent des enveloppes vides. La beauté est creuse. À quoi ça sert d'avoir une plastique parfaite, si c'est pour se reposer dessus toute sa vie et ne rien construire de plus ?

Vous me direz sans doute que c'est parce que je suis moche que je pense ça. Peut être, effectivement. Mais je ne pense pas. Je pense simplement que la dictature de la beauté n'a pas de raison d'être, c'est tout. Vous savez, la beauté ce n'est qu'une histoire de chiffre. Votre cerveau calcule instinctivement des rapports de longueurs sur chaque visage que vous croisez, pour essayer d'y retrouver le nombre d'or et une symétrie parfaite. Et s'il fait ça, c'est par un ancestral instinct de survie. Parce qu'un visage symétrique se veut moins marqué par la maladie et donc plus favorable à la reproduction. Ce sont ça, les vrais critères de la beauté biologique. Comme on est loin de notre idée préconçue de la beauté. Avez vous déjà lu la série Uglies de Scott Westerfeld ? Non ? Courrez l'acheter. Elle est profondément marquante, et change radicalement la vision qu'on peut avoir de la beauté.



"Ou peut être qu'après l'Opération - après qu'on vous a écrasé le visage et arraché toute la peau, raclé les os pour leur donner la bonne forme et collé des pommettes en plastique pour vous donnez exactement la même tête qu'à n'importe qui - peut être qu'après avoir subit tout ça, vous n'êtes plus très intéressant." - Scott Westerfeld, Uglies.



Mais alors, est ce que je crois à la beauté ? Oui. Je je vais pas vous abrutir avec des sermons sur la beauté intérieure. Je crois que cette beauté là, tout le monde aimerait la voir et très peu de gens la possède vraiment. Par contre, je ne sais pas vous, mais moi il me paraît évident que plus on apprend à connaître une personne, plus elle s'embellie à nos yeux.Trouvez vous vos amis moches ?  Non, pas vraiment. On trouve nos amis beaux avec notre amour. Encore un coup du cerveau. Je pense que la beauté dépend de notre perception. Donc elle n'est pas objective. Elle ne PEUT PAS être objective. Elle ne DOIT PAS être objective.


"Je peux te dire un secret ? ... T'es belle."
Cette semaine, un petit garçon de quatre ans m'a dit ça. Alors oui, cette beauté là, la beauté qu'il voit lui, je veux bien y croire. J'ai l'innocence de penser que quand on est enfant, on ne se préoccupe pas de savoir si un visage est parfaitement symétrique ou si la distance entre les yeux et la bouche est 1,61803399 fois plus grande que celle entre les yeux et le nez. J'ai l'innocence de croire qu'ils disent ce qu'ils pensent. Avez vous déjà vu un enfant avec des tabous ou des convenances ? Moi non. ("Dis, pourquoi t'as un bouton là ?"). 


Je ne sais pas à quoi tient la beauté pour un petit de quatre ans. Peut être à un sourire. Peut être au temps qu'on prend pour l'aider à finir son dessin. Peut être à tout autre chose. En tout cas, c'est un des plus beau compliment qu'on ne m'ait jamais fait, parce que je le sais vrai, ou du moins sincère.


Mais si moi, je vous dit que êtes beaux, ne soyez pas forcément heureux. Chez moi, c'est aussi une insulte. Il y a la vraie beauté, et puis la beauté ordinaire. La beauté peut être un état de fait, mais en aucun cas elle est obligatoirement méliorative  Les gens qui sont beaux, qui le savent et qui en jouent, deviennent irrémédiablement moches à mes yeux. Je ne sais pas si la dévalorisation de l'abus de beauté existe. Si non, je l'inventerai bien.

jeudi 8 novembre 2012

Dégoût.


Tu me dégoûtes  Tu fais souffrir les gens, et ça ne te fais rien. Je ne sais pas si tu es totalement insensible ou si tu ne t'en rend juste pas compte, mais c'est méprisable.
Comment peux-tu te regarder dans le miroir ? Après ce que tu fais subir aux autres, par plaisir, comment peux-tu ? Tu te sers des autres. Tu les prends, tu les manipules, tu les utilises et tu les laisses là, tous transis d'amour. Mais tu n'as pas le droit de faire ça. Je ne te parles pas de ce que tu fais de ton cul, ça, ça ne regarde que toi. Non, je te parle des sentiments des autres. Tu n'as pas le droit de te foutre de ce que les gens ressentent, comme ça. Tu n'as pas le droit de piétiner les gens, de ne penser qu'à ton bonheur et à ton petit nombril. Tu n'as pas le droit de laisser les autres graviter autour de ton petit monde pendant que tu t'étouffe dans ton égoïsme et dans ton égocentrisme, de les laisser en haleine en leur faisant apercevoir une minuscule lueur d'espoir de temps en temps avant de retourner à tes petites minauderies habituelles, tes plaintes comme quoi tu ne sais quoi penser de lui et du message qu'il t'as envoyé tout à l'heure.
Tu me dégoute aussi par ton hypocrisie. Tu change de meilleure amie subitement et tu oublies celle dont tu ne pouvais pas te passer 5 minutes plus tôt. Et tu ne te gènes pas pour étaler sa vie et ses secrets, à l'humilier et à l'afficher. Mais attention, qu'elle ne fasse surtout pas pareil, parce que là se serait une salope. Ca non plus tu n'as pas le droit de le faire si tu veux avoir un semblant de dignité. Mais je ne crois pas que le mot dignité ait encore le droit de faire partie de ton vocabulaire.
Tu dis que je te regardes de travers, avec un regard hautain et méprisant, que je me pense supérieure. Et tu sais quoi, tu n'as pas tord. Tu me débectes, tu m'écoeures, tu me révulses. Tout ce que j'éprouve pour toi, c'est du mépris, c'est certain. J'ai l'orgueil de me croire supérieure à toi, je l'avoue. Parce que même si je suis critiquable et même si je ne fais pas toujours preuve de tact, j'ai au moins la délicatesse de mesurer ce que je dis en pensant aux autres.
Alors je le dis, et je le pense profondément : Tu n'es vraiment qu'une salope.

Introduction.


C'est vrai, après tout. Mes mots ne changeront rien. Quoique je dise, qui est-ce que ça impliquera ? Qui se remettra en question ? Qui se sentira concerné ? Personne, et surement pas les intéressés   On ne refait pas le monde en écrivant un blog. On ne refait pas le monde tout court, d'ailleurs. On s’accommode, plus qu'autre chose. On a tous plus au moins conscience des problèmes qui nous entoure. On laisse couler, on s'y intéresse, on est indifférent, on fait semblant de s'étonner. Nous sommes des hypocrites. Tous. Je ne sais pas si vous en êtes conscients. Moi oui. Qu'on le veuille ou non, qu'on l'admette ou non, c'est comme ça.
Alors pourquoi je fais ça ? Je ne sais pas. Parce que même si mes mots ne changent rien, ils ont besoin d'être exprimer. J'ai besoin de les exprimer. Exprimer ce qui me dégoûte  - ce qui me révulse même - chez ceux que je vois tous les jours, chez ceux que j'observe et puis chez tous les autres. Chez moi, aussi, peut être. Exprimer des doutes, des pensées que vous avez peut être ressenties, partagées. Critiquer. M'interroger. Me défouler. Cracher, sûrement. M'énerver. Et puis partager, aussi. Voilà pour l'essentiel, le reste viendra plus tard.
Libre à vous de me suivre, si le coeur vous en dit.